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SASPORTAS "CHICHEPORTICH CHICHEPORTICHE" EstherMariée avec un EL BAZE. |
Elle habitait au 7 rue Charles Lauth dans le 18ème arrondissement à Paris. Déportée de Drancy par le convoi 53 du 25 mars 1943. |
Interné à Drancy sous le matricule 11030 le 07 janvier 1944 puis déporté par le convoi 66 du 20 janvier 1944. |
Interné à Drancy sous le matricule 11025 le 07 janvier 1944 puis déporté par le convoi 66 du 20 janvier 1944. |
Soldat au 9ème Régiment de Zouaves. |
Internée à Drancy sous le matricule 11026 le 07 janvier 1944 puis déportée par le convoi 66 du 20 janvier 1944. |
Acte de Décès N° 247 |
Elle habitait au 8 rue Gaston Pinot à Paris 19 ème. Elle a été déportée de Drancy par le convoi 76 du 30 juin 1944. |
Déportée de Drancy par le convoi 76 du 30 juin 1944. |
Son épouse se prénommait Alice. |
Note :
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Il a été exécuté le 24 mars 1944 à Lyon (Rhône) par un groupe de tueurs français au service de la Gestapo ; instituteur, membre du Parti socialiste, puis du Parti communiste, dirigeant syndical CGTU en Algérie ; révoqué en 1935 et réintégré dans l’ enseignement en France en 1937 ; interné en 1941, évadé ; militant clandestin en Haute-Vienne, puis directeur technique du journal Le Patriote, organe, dans la région lyonnaise, du Front national pour la Libération et l’indépendance de la France. Très tôt, il se signala à son rabbin,, à ses maîtres et à ses camarades, comme un sujet paticulièrement ouvert et doué. Pendant la Première Guerre mondiale, à Constantine, il fréquenta l’école Voltaire qui fonctionnait à mi-temps dans un immeuble de la rue Thiers du fait de la réquisition, par l’armée, du groupe scolaire de la rue Damrémont, où il avait été primitivement inscrit. Malgré ces inconvénients, ses résultats furent brillants. En juin 1917, il réussit au Certificat d’études et au concours des bourses. Il fut admis à l’École primaire supérieure, puis à l’École normale d’instituteurs de Constantine. Dès l’obtention de son brevet supérieur, il prépara le baccalauréat et réussit en se faisant remarquer par ses examinateurs, en deuxième partie de cet examen, par l’excellence de sa composition en philosophie. La modestie des ressources familiales l’empêcha de fréquenter la Faculté d’Alger. Il dut alors se contenter d’un poste d’instituteur à Aïn-Beïda, dans le sud-est du Constantinois, non loin de Tébessa. Il milita alors au sein de la section socialiste locale et collabora au journal L’Étincelle. Le 19 juin et le 24 juillet 1926, le journal des trois fédérations SFIO d’Algérie Demain se fit l’écho de « l’affaire Sportisse ». Pour « soutenir » la politique monétaire de Poincaré, les partis de droite avaient lancé une opération démagogique fondée sur une collecte dans les écoles, de ressources destinées à « sauver le franc ». Le jeune instituteur, avait fait preuve en l’occurrence, d’un médiocre enthousiasme en répondant à un élève qui lui demandait si la souscription était obligatoire: « Non, la contribution est volontaire, ceux qui veulent donner, donnent, ceux qui ne veulent pas donner, ne donnent pas, ainsi, moi, je n’ai rien donné et personne ne m’a forcé ». Refusant de faillir « à sa dignité » d’homme et d’éducateur, il maintint publiquement, dans le numéro du 24 juillet sa position de neutralité absolue à l’égard de cette opération en « refusant d’en faire l’apologie » dans une classe où sur trente et un élèves, on comptait neuf miséreux déguenillés et d’une santépeu enviable, dix-sept fils de prolétaires, ouvriers et employés aux salaires médiocres et cinq de classe moyenne. Et d’affirmer « notre patrie à nous, c’est la patrie des travailleurs. Ce n’est pas au Palais Bourbon et à la Bourse des valeurs quel’on décide de son existence. C’est à l’usine, aux ateliers, aux champs [...]. C’est parce que nous sommes patriotes, nous, socialistes, que nous groupons et organisons le monde du travail, pour reconquérir le patrimoine matériel, la Patrie qui aété usurpée par la minorité possédante ». Dès ce moment, Lucien Sportisse devint la bête noire des autorités coloniales de l’époque, ce qui lui valut des déplacements successifs à Lamy et La Calle près de la frontière tunisienne, à Jemmapes, à l’ouest de Bône (1930) et à Akbou dans les montagnes séparant le Constantinois de l’Algérois (1932). Surveillé et brimé, il ne se passait pas de grandes vacances sans que s’effectuent des perquisitions au domicile de ses parents. Le syndicat des instituteurs, au lieu de le défendre, vota même son exclusion en raison des activités syndicales qu’ilencourageait chez les dockers de Philippeville (Skikda) et les ouvriers boulangers de Constantine. Tout cela n’empêchait pas Lucien Sportisse d’exercer avec dynamisme son métier. Partisan des méthodes Freinet, il introduisit l’imprimerie dans ses classes et initiait les petits Kabyles à la confection d’un journal scolaire. Les initiatives pédagogiques de ce pionnier ne faisaient que le rendre plus suspect aux yeux de l’administration, d’autant qu’il évoluait de plus en plus vers le communisme. En 1926, il avait représenté la section d’Aïn Beïda au congrès fédéral SFIO de Constantine ; le 27 février 1927, il fit une conférence sur le marxisme au cercle des Jeunesses Socialistes d’Alger ; le 16 avril suivant, au congrès fédéral de la SFIOd’Alger, il intervint avec vigueur contre le réformisme et déposa une motion favorable au Front unique que proposait le Parti communiste (celle-ci recueillit 5 voix sur 37 votants). Lucien Sportisse consacrait d’autre part beaucoup de son temps à développer sa culture personnelle. Lecteur de Marx, Engels, Lafargue, Rosa Luxembourg, Lénine, Jaurès, Guesde, Staline et Trotsky, il perfectionnait en outre sa connaissance de l’arabe dialectal et littéraire, de l’allemand et de l’hébreu. Il avaitlule Talmud, ainsi que les œuvres de Moïse Maïmonide, rabbin, médecin, mathématicien et philosophe du XIIe siècle qui s’efforçait de concilier les Écritures et les connaissances scientifiques et philosophiques de son temps. Le libre penseur qu’il était devenu adhéra alors au Parti communiste. Avec Nicolas Zannettacci* , lui aussi transfuge de la SFIO, Lucien Sportisse participa à des réunions publiques à Constantine, fut un des organisateurs de la protestation contrel’arrestation à Oran de Raymond Bossus* en août 1932. Les Croix de feu locaux l’accusèrent d’avoir appelé, le 1er Mai 1934, les Kabyles à revendiquer l’indépendance. Sportisse dirigea, le 31 juillet 1934, à Constantine, une manifestation contre laguerre marquée par des incidents. Le 5 août suivant, à la suite d’une provocation, des troubles éclatèrent dans la ville, faisant de nombreux morts dans la population arabe. Profitant de la situation, la police accusa Sportisse d’être à l’origine desévénements et, bien que non inculpé, il fut révoqué en avril 1935. Lucien Sportisse se rendit alors à Oran où il travailla dans le bâtiment comme coffreur-ferrailleur en compagnie de Nicolas Zannettacci qui résidait dans cette ville depuis plusieurs années. Il devint rapidement secrétaire départemental de la CGTUet conduisit de nombreuses luttes avec son camarade Élie Angonin* , ex anarchiste, entré au PC en 1935. Au cours d’une de celles-ci, il fut accusé par les autorités coloniales d’avoir incité les ouvriers agricoles en grève à couper les fils téléphoniques. Arrêté, mis au régime des droits communs, il entama une grève de la faim qui dura vingt-deux jours. La protestation des travailleurs, sa détermination et la victoire du Front Populaire imposèrent sa libération. En octobre 1936, Lucien Sportisse, qui participa avec son jeune frère Bernard Sportisse au congrès constitutif du PC algérien, fut élu membre du Comité central et du Bureau politique. Or, en 1937, il fut réintégré dans ses fonctions d’instituteur,mais en France... Sur les conseils de ses camarades de la direction du parti, il accepta cette réintégration, mais se trouva affecté dans les Hautes-Alpes, en Vallouise à l’école du petit village de Puy-Saint-Vincent. Résidant à proximité de l’usinechimique de l’Argentière, il apporta son aide au syndicat de cette entreprise qui employait de nombreux Algériens. Il parvint ensuite à se faire muter à la veille de la guerre à Sevran (Seine-et-Oise), de 1937 à 1939, où il devint secrétaire de lasection du PCF (une rue de cette ville porte actuellement son nom). En 1939, Lucien Sportisse fut mobilisé dans un régiment du génie sur la frontière des Alpes, tandis que le gouvernement Daladier remettait en cause sa réintégration. Après l’armistice, il séjourna provisoirement à Gap où il participa aux premièresactivités clandestines du PC. Mais, étant à la fois juif et communiste, il fut tout naturellement traqué par le régime de Vichy. Pendant quelques temps, il obtint un emploi dans un cabinet d’architecte à Aubenas (Ardèche) tout en entreprenant des études pour maîtriser les connaissances qui lui étaient nécessaires dans cette profession nouvelle. A la fin de 1941, Lucien Sportisse fut arrêté et successivement interné à fort Barraux, Sisteron puis Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). A Sisteron, il passa selon ses dires « dix mois entre les tenanciers de boîtes, de bordels, des maquereaux, des souteneurs et les pires "tantes" [...]. La vie y était infernale [...]. La loi du plus fort régissait tous les rapports. ». Sur son séjour à fort Barraux, Roger Stéphane, dans son livre Chaque homme est lié au monde, apporte d’intéressantes précisions sur les initiatives culturelles proposées en prison par Lucien Sportisse : « Sportisse, instituteur, bachelier, juif del’Afrique du Nord respire la droiture, la fermeté morale. Il n’a d’autre certitude que celle de sa conduite [...]. Ici les communistes donnent à tous une grande leçon de dignité. Je ne peux pas me sentir avare parmi eux. Ils mettent avec une stupéfiante spontanéité tous leurs colis en commun. Ce n’est pas l’application primaire d’une doctrine, mais un geste naturel de solidarité. » Avec Sportisse, Roger Stéphane lutta contre les mesures antisémites de la direction du camp à l’occasion d’unenote affichée le 28 juillet 1942 « assez habilement rédigée, rien n’indique que c’est une mesure antisémite. Elle disait textuellement "les internés dont les noms suivent (tous des noms juifs bien entendu) sont invités à déménager et à s’installerdans la chambre 28". Sportisse et moi faisions partie de cette liste ». Tous les deux envisagèrent même de faire la grève de la faim au cas où leur protestation contre cette mesure d’isolement ne serait pas prise en compte. Au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe, où le Parti communiste était bien organisé, Sportisse donna à ses codétenus des cours de mathématiques. Dans la nuit du 11 au 12 juillet 1943, il réussit, avec 56 autres détenus, une évasion du camp au moyen du creusement d’un tunnel et decomplicités extérieures. Chargé de prendre des responsabilités au sein de la direction lyonnaise du Front national pour la libération et l’indépendance de la France, Lucien Sportisse ne parvint pas, dans un premier temps, à prendre les contacts prévus et dut chercher refuge dans les maquis qui se formaient alors. Avec l’aide d’une camarade de parti, Marguerite Raberin, il intégra en Haute-Vienne, près du Dorat, une formation FTP de 400 hommes dont il prit la direction et avec laquelle il participa à plusieurs opérations. Remis en contact avec la direction de zone sud du FN le 1er décembre 1943, Lucien Sportisse fut renvoyé à Lyon où il arriva le 24 décembre pour assurer la direction technique du journal clandestin du mouvement, Le Patriote. Il fut alors logé dans une villa du village de Chaponost et organisa la diffusion de toute la presse du Front dans la région lyonnaise et tout le Sud-Est. Il travailla à ce moment en collaboration avec Georges Maranne*, Madeleine Braun* et Lucien Monjauvis*. Le 24 mars 1944, alors qu’il avait rendez-vous rue des Cascades (qui deviendra plus tard rue Lucien Sportisse), il tomba, à la suite d’une dénonciation dans un guet-apens, mortellement blessé sur les escaliers du centre des PTT Burdeau. C’est un groupe d’hommes de mains de la Gestapo, dirigé par l’ingénieur Couchoud, créateur d’une Ligue antibolchevique, ancien membre du PPF, engagé dans la LVF, voué à la lutte « contre les menées terroristes, gaullistes, juives et communistes », qui mena cette opération. Le procès de la bande, le 24 mars 1945, révéla que le tueur fut le charcutier Marc Giroud et la Cour de Justice de Lyon prononça cinq condamnations à mort. Son ami d’enfance, Joseph Boukobza (François dans la Résistance) qui participait à son action, demanda à le remplacer dans ses tâches techniques et fut tué, à son tour, peu de temps avant le Libération de Lyon. C’est pourquoi, le 29 juillet 1945, lors de l’inauguration de la rue Lucien Sportisse (ancienne rue de la Gare), le Comité Sportisse-Boukobza avait organisé la présence de nombreux ressortissants algériens à cette cérémonie où Jean Marcenac*, rédacteur en chef du Patriote devenu légal, célébra le rôle de « ces hommes (par qui) nos petites feuilles clandestines ont clamé la vérité et le devoir ». Ajoutons que la femme de Lucien Sportisse, Alice Sportisse*, fut élue député communiste après la Libération et que son frère Bernard Sportisse, qui travaillait à Alger républicain pendant la guerre d’Algérie, a vécu alors pendant six ans dans la clandestinité. René Gallissot, Maurice Moissonnier |
Note :
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Acte de Naissance N° 6 |
Sapeur au 1er Génie. |
Elle habitait au 127 avenue Gabriel Péri à Saint-Ouen puis déportée de Drancy par le convoi 76 du 30 juin 1944. |
Note :
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Acte de Naissance N° 11 |
Soldat de 1ère classe au 9ème Régiment de Zouaves. |
Mariée avec un EZZAOUI. |
Internée à Drancy sous le matricule 11027 le 07 janvier 1944 puis déportée par le convoi 66 du 20 janvier 1944. |
Déporté de Drancy par le convoi 71 du 13 avril 1944. Fait partie des 44 enfants d'Izieu dans l'Ain, enlevé pendant Pâques 1944. |
Déportée de Drancy par le convoi 77 du 31 juillet 1944. Elle est ensuite envoyée au camp de Kratzau (Tchéquie), où les déportés travaillent dans des usines d’armement. |
Déporté de Drancy par le convoi 71 du 13 avril 1944. Fait partie des 44 enfants d'Izieu dans l'Ain, enlevé pendant Pâques 1944. |
Déporté de Drancy par le convoi 71 du 13 avril 1944. Fait partie des 44 enfants d'Izieu dans l'Ain, enlevé pendant Pâques 1944. |
Déporté de Drancy par le convoi 73 du 15 mai 1944. |
Déporté de Drancy par le convoi ? en 1944. |
Note :
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Acte de Naissance N° 1478 |
Déporté de Drancy par le convoi 36 du 23 septembre 1942. |
Il habite au 13 rue Marcel Sembat à Paris 18ème. Il est arrêté par la police française le 21 août 1941 Place Jules Joffrin à Paris 18ème. Interné le jour même au camp de Drancy, il se trouve chambre 15, escalier 14. Il est déporté par le convoi 1 parti du camp de Drancy via Compiègne le 27 mars 1942 à destination du camp d’Auschwitz-Birkenau). Au camp d’Auschwitz, son matricule est le 28262. En septembre 1943, il est transféré à Varsovie, puis, le 06 août 1944, il est transféré au camp de Dachau (Allemagne). Libéré en mai 1945 et rapatrié en France, il est en convalescence à l'hôtel de la Cloche à Aix-les-Bains (Savoie). Son frère Charles, déporté par le convoi 36, et sa mère, déportée par le convoi 59, ne sont pas revenus de déportation. |
Note :
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Acte de Naissance N° 2265 |
Zouave au 3ème R.M.Z.[Infanterie] Régiment de Marche de Zouaves. |
Note :
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Acte de Naissance N° 1106 |
Il habitait au 8 rue Félix Terrier à Paris 20ème. Interné à Drancy sous le matricule 18846 le 05 avril 1944 puis déporté par le convoi 71 du 13 avril 1944. |
Note :
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Acte de Naissance N° 932 |
Note :
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Acte de Mariage N° 414 |
Elle habitait au 3 rue Marcel Sembat à Paris 18ème. Déportée de Pithiviers par le convoi 35 du 21 septembre 1942. |
Note :
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Il a tué au combat, Forces Françaises de l’Intérieur (FFI). Fils d’un médecin, Simon Rolland dit Rolland-Simon appartenait à une famille juive d’Algérie. Il serait né dans le Hoggar, sa mère accompagnant son père en mission dans le désert. C’est en Algérie qu’il avait passé son enfance et il y gardait de nombreux contacts comme le prouvent sa collaboration à la revue Fontaine publiée à Alger par Max-Pol Fouchet ou ses rapports avec la maison d’édition d’Edmond Charlot. Il se disait descendant d’une famille chassée d’Espagne par l’Inquisition, une Espagne dont, d’après Pierre Emmanuel, « il se sentait un fils spirituel ». Converti au catholicisme, , il entra chez les dominicains. Sa prise d’habit eut lieu à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) le 2 octobre 1931. Il revint sans doute assez vite à lavie laïque. Reconnu dans l’immédiat avant-guerre comme « l’un de nos meilleurs hispanisants » (Louis Parrot), il traduisit aussi bien des poètes contemporains (Alberti, Garcia Lorca, Hernadez, Machado, Neruda) que des œuvres classiques (Gongora) oudes textes de mystiques pour lesquels il avait une inclinaison particulière (Thérèse d’Avila dont il publia la Glose avec Pierre-Jean Jouve, Jean de la Croix). Pour Pierre Emmanuel, « certaines de ses traductions sont si belles qu’elles égalent presque l’original » et de citer le « Chant funèbre pour Ignacio Sanchez Mejias » qu’il traduisit en 1938 pour Guy Levis Mano. Prenant partie lors de la guerre d’Espagne, il traduisit des prises de position catholiques en faveur du camp républicain.Enrappelant sa mémoire, Pierre Emmanuel ajoutait que Rolland-Simon « aimait la poésie presque à l’égal de Dieu » et la poésie « dans son acceptation véritable : une voie absolue ». Il écrit n’avoir jamais connu un lecteur qui ait été plus loin dansl’art de lire. Rolland-Simon collaborait à plusieurs revues, en particulier Fontaine à qui il fournit des chroniques jusqu’en novembre 1942. Il collaborait aussi à Poésie de Pierre Seghers, aux Cahiers du Sud, ainsi qu’à la revue genevoise, Lettres.Ses commentaires de Pierre-Jean Jouve (Fontaine n°19-20 mars-avril 1942 « De la poésie comme exercice spirituel »), de Pierre Emmanuel (Poésie 42 n°1 décembre 1941-janvier 1942) ou de Jean-Jacques Rousseau (Fontaine n° 22 juin 1942, n°24 octobre1942)sont significatifs de ses orientations. Il fait de Rousseau un chrétien instinctif, un ami des juifs, un anti-matérialiste, qui, en refusant de plier devant les bigots et les athées, « a eu le mérite de sacrifier sa tranquillité, de sacrifier sa vie » à ses idées et qui est devenu « un martyr ». On ne sait quand il est arrivé à Toulon, ni comment il avait pu entrer dans les services des contrôles techniques, puisqu’il travaillait à la censure téléphonique (autrement dit aux écoutes téléphoniques). Il fit partie dans le Toulon des années deguerre d’un petit cercle d’intellectuels auquel appartenaient notamment le philosophe François Cuzin, fusillé à Signes (Var) et Aimé Genoud, employé aux écritures à la SNCF, abattu dans l’Ain (voir ces noms). Le jeune Jean Rambaud, alors poète etfutur journaliste, l’a croisé fréquentant les amis du peintre Olive Tamari et se souvenait de ce « poète un rien sulfureux, étonnant traducteur de saint Jean de la Croix ». Boris Schreiber, qui travaillait à la Todt de Toulon et lui soumettait despoèmes, l’a évoqué dans Un silence d’environ une demi-heure, décrivant un personnage à la culture fascinante, rêvant « d’être le Pétrone de notre temps », paradoxal, entier, aux emballements aussi soudains que ses rejets, homosexuel, ne cachant pas,d’après Schreiber, qu’il draguait de jeunes soldats allemands. Il rencontrait chez lui des résistants, communistes pour la plupart, des intellectuels, un professeur du lycée, un officier de marine lui aussi militant, un réfractaire revenu du maquis,un Eugène Tironi qui paraît s’identifier au futur journaliste et essayiste Eugène Mannoni. On ne sait pas plus précisément ce qu’a été l’engagement de Rolland-Simon dans la Résistance locale. Il fut tué non, semble-t-il, par une balle perdue commeon l’écrit à la Libération, mais par un obus, au Champ-de-Mars, le 24 août 1944, pendant les combats pour la Libération de Toulon auxquels il participait. Il fut inhumé dans la fosse commune au cimetière central de Toulon. Il reçut le titre de« Mort pour la France ». Pour Pierre Emmanuel, il était de ces « êtres rares qui ne composent pas, ne trichent pas avec la vérité : ils s’y jettent avec une exigence qui fait trembler et scandalise. Ce fou de Dieu n’aimait pas les gens sages qui, eux,avaient choisi de l’ignorer. » Jean-Marie Guillon |
Ouvres (liste non exhaustive) Traductions : Un groupe de prêtres espagnols, A propos de la lettre collective des évêques espagnols, Paris, L.A.E., 1937 ; Pablo Neruda, Nous réunis (Juntos nosotros), Cahiers GLM n5, avril 1937. Le Christ chez Franco, Documents recueillis par Raymond Alcoléa, Les Éditions de Noël, Paris, 1938 ; Participation Georges Pillement éd., Romancero de la guerre civile, Paris, Éd. Sociales internationales, 1937 (dont plusieurs traductions sont reprises dans Dario Puccini éd., Romancero de la résistance espagnole, Paris, Petite collection Maspero,1962 : Miguel Hernandez, « Vent du peuple », Emilio Prados, « La ville assiégée », Rafael Alberti, « Le maure fugitif », « Radio Séville » et « Le dernier duc d’Albe », José Bergamin, « Le traître Franco » et « Le mulet Mola », Lorenzo Varela, « Fernando de Rosa », Antonio Machado, « Le crime eut lieu à Grenade »). Federico Garcia Lorca, Chant funèbre pour Ignacio Sanchez Mejias, 1938, (rééd. 1945 et Actes Sud, 1992) ; Federico Garcia Lorca, Ode à Walt Whitman 1938 (rééd. 1945 et 1949) ; Avec Pierre Jean Jouve, Glose de sainte Thérèse d’Avila, Paris, GLM, 1939 (des extraits parus dans la NRF n°318, mars 1940 et dans Lettres juillet 1943), réédition à Alger aux éditions Charlot, collection Fontaine, en 1943 et 1945) ; Federico Garcia Lorca, Càntico espiritual, 1942 ; Avec Pierre Jean Jouve, Don Luis de Gongora y Argote, 6 sonnets, Lettres n°1 janvier 1943 (repris dans Fontaine n°32 janvier 1944). Jean de la Croix, Cantique spirituel, chanson entre l’âme et l’époux, Alger, éd. Charlot, 1945. Articles : Fontaine n°15 septembre 1941, n°16 décembre 1941, n°19-20 mars-avril 1942 « De la poésie comme exercice spirituel » (« Spiritualité de Pierre Jean Jouve »), n°21 mai 1942 (« L’Inde et le christianisme »), n° 22 juin 1942, n°24 octobre 1942 (« Le christianisme de Jean-Jacques Rousseau ») ; Poésie 42 n°1 décembre 1941-janvier 1942 (« Pierre Emmanuel ou la poésie toute nue ») : Les Cahiers du Sud n°245 avril 1942 (« La montée du carmel (paraphrase) »). |
Assassiné en sortant de la synagogue à Constantine un vendredi soir. |
Acte de Naissance N° 2304 |
Acte de Naissance N° 1578 |
Note :
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Acte de Naissance N° 1777 |
Il habitait au 1 rue Pythéas à Marseille 1er. Déporté de Drancy par le convoi 52 du 23 mars 1943. |
Mariée avec un GUEDJ. |
Transférée vers Drancy le 20 juin 1944 et déportée par le convoi 76 du 30 juin 1944. |
Soldat de 2ème classe au 4ème Régiment de Zouaves de Marche. |
Note :
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Il était étudiant, enfant de troupe, résistant de l’AS et des Forces françaises de l’intérieur (FFI). André Bensoussan, orphelin de père, était l’aîné de quatre enfants. Titulaire du brevet élémentaire et du premier baccalauréat, il entra à l’École militaire des enfants de troupe d’Autun qui s’était repliée au camp de Thol dans l’Ain. Il en fut chassé parce qu’il était juif et entra comme élève au lycée Lalande à Bourg, aujourd’hui Bourg-en-Bresse (Ain). Il entra dans la Résistance dans les FUJP (Forces unies de la jeunesse) et en 1944 il rejoignit les élèves de l’école qui étaient partis aumaquis de l’Ain et formèrent le 6 juin 1944 la compagnie Mazaud, pseudonyme de son chef Jean Signorini, qui fut de tous les combats. Il prit le pseudonyme "Ben". Le 1er septembre, les enfants de troupe furent conduits en camions au camp de la Valbonne pour relever la compagnie Girod, aidés par la 5e compagnie FUJP (Forces unies de la jeunesse patriotique) de Gérard Sotton, alias "Philippe", et les Américains. L’artillerie allemande pilonna alors les positions des maquisards qui tentèrent vainement de riposter avec leurs mitrailleuses. Alors que le repli commençait, un obus explosa sur un hangar où les enfants de troupe récupéraient leurs sacs. Il y eut onze morts et quinze blessés qu’il fallut évacuer dans des conditions difficiles. Parmi eux André Bensoussan qui décéda au camp de La Valbonne, à Béligneux (Ain) le 2 septembre 1944 à 14 heures, à l’approche de la libération. Il a été inhumé dans le cimetière de Béligneux, dans une fosse commune. Il n’a pas été trouvé d’acte de décès à Béligneux. André Bensoussan fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) groupement sud-AS Ain, et décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent. Son nom figure sur la stèle à la mémoire des enfants de troupe, à Béligneux-La Valbonne (Ain). En 1949, sa mère était domiciliée au Kremlin-Bicêtre (Seine, Val-de-Marne). Jean-Louis Ponnavoy |
Mariée avec un TEDESCHI. |
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